Attaque des maquis et action contre la Milice dans la vallée de Thônes avant Glières

Attaque des maquis et action contre la Milice dans la vallée de Thônes avant Glières

Page modifiée le 29 janvier 2023.




Table des matières :

Attaque des maquis de la vallée de Thônes avant Glières (1943 – 1944)

Affaire d’importance nationale : la mort du chef de la Milice française de Haute-Savoie à Thônes en 1943




Attaque des maquis de la vallée de Thônes avant Glières (1943 – 1944)



C’est l’instauration du S.T.O., le Service du travail obligatoire, par le gouvernement de Vichy le 16 février 1943, qui provoque véritablement l’essor des maquis. En effet, trois classes d'âge sont requises (les hommes nés en 1920, 1921 et 1922) pour aller travailler en Allemagne au service du Reich nazi. Aussi, dès la fin du mois, de nombreux Savoyards refusent de partir et se cachent. Plus tard, des jeunes gens d'autres régions, qui pensent que les montagnes leur offriront un abri sûr, viennent les rejoindre. Se mettant ainsi hors la loi, perdant tous leurs droits, notamment aux cartes d’alimentation et aux bons de vêtements, ils deviennent des réfractaires pourchassés par les forces de l’ordre. Toutefois, se réfugiant dans des chalets d’alpage, ils sont souvent spontanément nourris et renseignés par les paysans.

Surpris par cet afflux inopiné, les Mouvements unis de résistance (M.U.R.) s’efforcent néanmoins de regrouper ces réfractaires dans des camps et créent un Service Maquis en avril 1943, lequel, étendu à la zone Nord en août, devient le Service national Maquis qui est absorbé par l’Armée secrète en novembre et laisse place aux Corps francs de la Libération en avril 1944.


Dans la vallée de Thônes, dès février 1943, aidé par l’abbé Greffier, Edouard Pochat, président démissionnaire de la Légion des combattants, nommé responsable de la Résistance par le notaire annécien Georges Volland, chef départemental du mouvement Combat, anime un comité spécial (avec Adrien Barrachin et Wilfrid Dupont, surtout pour le ravitaillement, César Marin-Cudraz et Eugène Vulliet, en particulier pour l’armement) afin de loger, nourrir, vêtir et équiper plusieurs centaines de réfractaires qui ont quitté précipitamment leur domicile, sans bagage, la plupart en chaussures de ville, voire en sabots ! Pour sa part, l’Armée secrète, dirigée, en Haute-Savoie, par le commandant Vallette d’Osia, envoie le lieutenant Lamy, puis, après son arrestation en avril, le lieutenant Bastian en vue de leur donner une formation militaire.

C’est ainsi que sont formés et organisés plusieurs camps de maquisards. Cependant, malgré toutes les précautions prises et un service de renseignement efficace, les forces de l’ordre vichystes, puis les forces armées italiennes d’occupation ont vent de ces groupements !


Le premier maquis attaqué est celui des Dents de Lanfon, le plus proche d’Annecy. Au début du printemps 1943, dans les chalets de l’Aulp-Riant-dessous, à 1450 m d’altitude, sous le commandement de César Déléan, dit « le barbu », se trouvent une soixantaine de maquisards dont le docteur Bombiger, futur médecin des Glières, et des réfugiés républicains espagnols qui ont l’expérience de la guerre.

Le 1er avril, selon Michel Germain (voir les sources ci-dessous), cent cinquante gendarmes et gardes mobiles montent vers les chalets, mais les maquisards, prévenus à temps, se replient dans la neige en direction de l’Aulp-Riant-dessus. Passant entre les Grandes Lanches et l’arrête Couturier, ils se réfugient le lendemain soir au chalet du Lindion, à 1125 m d’altitude, au-dessus de la gorge de Morette. Par la suite, ils s’installent dans le chalet de Chavonnay-Gallet plus vaste et plus haut à 1590 m. Plus tard, ils s’établissent à l’Aulp-Riant-dessus à la même altitude.

Toutefois, une rivalité entre obédiences A.S. et F.T.P. communistes (d'après M. Aguettaz) oblige César Déléan, par ailleurs activement recherché par les Italiens, à quitter le camp ; il est remplacé par un ancien sous-officier du 27e B.C.A., Rémy Encrenaz, qui organise des trentaines et des sizaines. Néanmoins, celui-ci, informé par l’état-major d’Annecy d’une attaque de l’armée italienne, abandonne ses hommes sans les avertir ! Condamné à mort par la Résistance, il est exécuté le 14 juillet 1943 dans une ferme d’Aviernoz par des membres de l’A.S. de deux balles de revolver dans la poitrine, selon Alain Dalotel (voir les sources ci-dessous).

En juin 1943, le camp de Lanfon compte environ quatre-vingts hommes, car des réfractaires sont récemment arrivés. La plupart sont disciplinés, entraînés et armés grâce à un dépôt d'armes clandestin du 27e B.C.A camouflé par Déléan. Le 17 juin, entre deux et trois heures du matin, par un temps de brouillard, les Alpini, venus d’Annecy via Talloires, abordent les positions des maquisards qui ont heureusement placé des sentinelles. L’une d’elles, entendant un bruit insolite, fait les sommations d’usage et, lorsqu’un officier italien bondit pour la neutraliser, lâche une rafale de pistolet-mitrailleur qui blesse celui-ci à une jambe, puis se replie en tiraillant. Alertés, ses camarades tentent de sortir du chalet, mais l’ennemi arrive, lance des fusées éclairantes et ouvre le feu. En vue de permettre l’évacuation de tous, un groupe d’une dizaine d’hommes, dirigé par André Veillard, contre-attaque à l’arme automatique et à la grenade, mais le tireur au fusil-mitrailleur, Maurice Coulon, est tué. Une vingtaine d’autres maquisards, regroupés à l’arrière du chalet, tirent au mousqueton et au F.-M.. Face à cette résistance, les Italiens mettent un mortier en batterie et la position devient vite intenable. A la faveur du brouillard, les maquisards décrochent vers le haut, comme auparavant, en direction du vallon du Cruet… Si les assaillants ont au moins deux blessés, les résistants déplorent la mort de deux hommes, car Jean Prisset a aussi été tué. Au cours du repli vers la vallée, douze ou treize maquisards sont faits prisonniers.


Le deuxième maquis de la vallée de Thônes à être attaqué est celui des Confins au-dessus de la Clusaz. En août 1943, il rassemble, au chalet de la Lanchettaz, à 1450 m d’altitude, quelque soixante-dix maquisards dont la moitié de réfractaires et les futurs membres de base du corps franc de Thônes, « des durs triés sur le volet » (Dalotel dixit) : il s'agit de Roger Cerri, de René Chalard, d'André Guy (chef du groupe) et d'André Rollin. Sous le commandement d’un jeune élève ingénieur, Dino Bennamias, dit « Ben », les hommes ne disposent que de deux P.-M. Sten ainsi que de quelques fusils et armes de poing, mais s’entraînent à la guérilla par des exercices gymniques et des courses en montagne dans la haute chaîne des Aravis. En outre, ils effectuent des coups de main, notamment contre les camps « Jeunesse et Montagne » afin de se procurer l’habillement et l’équipement nécessaires. Bien organisés en dizaines, ils peuvent être prévenus d’une éventuelle attaque grâce à un dispositif de signalisation optique établi entre le camp et La Clusaz. Toutefois, le 19 août 1943, c’est un messager qui les avertit de l’arrivée imminente des troupes italiennes, à la suite de quoi le chef « Ben » donne l’ordre d’évacuer le chalet.

Le 20 août, à trois ou quatre heures du matin, un détachement d’Alpini débarque de ses camions au-dessous du lac des Confins et progresse en direction de la Lanchettaz. Renseignés par une femme *1, les soldats se dirigent immédiatement vers les bois où se sont retranchés les maquisards et entreprennent une manœuvre d’encerclement. Jacques Marchand tire avec son P.-M., mais les Italiens ripostent au F.-M. et il est tué. Dans la fusillade qui suit, Patrick Verley est également tué tandis que deux autres maquisards sont blessés. Le porteur du deuxième P.-M., le chef en second du camp, Marcel Zanarolli, vide ses deux chargeurs sur l’assaillant pour gagner du temps et se dissimule sous les sapins. Après avoir ratissé la forêt et fait une vingtaine de prisonniers, les Alpini arrosent les pentes d’obus de mortier et déciment un troupeau de moutons qu’ils prennent peut-être de loin pour des hommes (selon les témoignages de Marcel Zanarolli et de Roger Cerri) !


Le troisième maquis de la vallée de Thônes à subir une attaque est celui du Cruet qui est composé, à partir de novembre 1943, d’une quarantaine d’hommes en partie rescapés du maquis voisin de Lanfon assailli par les Italiens le 17 juin. Il est de nouveau commandé par César Déléan et cantonne dans les chalets du Cruet au-dessous de celui du Lindion, à 865 m d’altitude, avec un avant-poste aux Ecoffons près de la grotte au-dessus de la gorge de Morette où les maquisards ont installé une mitrailleuse. Ceux-ci, très actifs contre les nouveaux occupants allemands (accrochage à Alex, attaque d’un camion, fusillade à Morette, mitraillage de cars de skieurs germaniques se rendant à La Clusaz), attirent particulièrement leur attention…

Ainsi, le 26 janvier 1944, au matin, deux compagnies du bataillon de chasseurs de montagne de réserve I./98 (Reserve-Gebirgsjäger-Btl. I./98), stationné à Annecy (et dont la troisième compagnie de combat n'arrive qu'en février), mènent une vaste opération de ratissage dans le secteur de Thuy : de nombreuses maisons sont incendiées et pillées ; des habitants sont malmenés, tués, blessés ou déportés…





Au maquis du Cruet, alors que plus de la moitié de l’effectif est absente (permission ou mission), en principe, seulement une dizaine de maquisards se trouvent dans les chalets, car huit hommes sont aux Ecoffons et trois autres ont quitté le camp à l’aube (ils sont tués à Thuy dans un vif échange de tirs). Contrairement aux prévisions des résistants, les chasseurs de montagne allemands, une section d’éclaireurs revêtus de leur tenue blanche, n’empruntent pas le sentier de Morette, mais, ayant contourné les Grandes Lanches et la Dent du Cruet, ils surgissent par le haut et incendient les chalets du Lindion et du Cruet. Louis Gérin, en train de gravir le sentier enneigé en direction de ceux-ci, aperçoit la fumée et pense que ses camarades sont partis en laissant le poêle allumé ; il poursuit donc son chemin, mais il est capturé ainsi qu’un autre maquisard, resté de garde ou malade : les deux hommes sont brutalisés et, expédiés à Annecy, torturés avant d’être déportés. D'après Michel Germain (voir les sources ci-dessous), si les huit hommes en avant-poste aux Ecoffons peuvent s’enfuir en cachant leur mitrailleuse Hotchkiss (modèle 1914, pesant 50 kg avec son affût trépied), la plupart des autres, restés au chalet, sont pris, mais il avoue ne pas savoir ce qu’ils sont devenus ; en fait, il est vraisemblable qu’ils ont pu s’échapper, car Louis Gérin, dans son témoignage, ne parle que de deux prisonniers aux mains des Allemands au Cruet.


Cinq jours plus tard, le 31 janvier 1944, les trois camps du Bouchet de Serraval et de Manigod (environ cent vingt hommes) montent sur ordre au plateau des Glières en vue de réceptionner les parachutages d’armes promis par les Anglais pour la pleine lune de février… La bataille des Glières va commencer !



Pour connaître l'histoire de la bataille des Glières.



*1 Pour les Amis du val de Thônes, c'était la maîtresse d'un officier italien et l'amie d'un maquisard ; pour Michel Germain, c'était la fiancée d'un réfractaire du camp, un peu trop bavarde avec des officiers italiens ; pour Pierre Mouthon, c'était une téléphoniste, épouse en instance de divorce d'un maquisard, qui a sciemment renseigné les Italiens.


Sources


  • Amis du val de Thônes, La vallée de Thônes et Glières pendant la Deuxième Guerre mondiale (1939 - 45), n° 9 et 10, volume 1, 1984.

  • DALOTEL, Alain, Le maquis des Glières, Paris, Plon, 1992.

  • GERMAIN, Michel, Histoire de la Résistance en Haute-Savoie - Les maquis de l'espoir - Chronique de la Haute-Savoie au temps de l'occupation italienne - Novembre 1942 - septembre 1943, tome 2, Les Marches (Savoie), La Fontaine de Siloé, 1993 (édition revue et augmentée).

  •  - , Histoire de la Résistance en Haute-Savoie - Le sang de la barbarie - Chronique de la Haute-Savoie au temps de l'occupation allemande - Septembre 1943 - 26 mars 1944, tome 3, Les Marches (Savoie), La Fontaine de Siloé, 1992.

  • MOUTHON, Pierre, Haute-Savoie, 1940 - 1945 - Résistance, Occupation, Collaboration, Epinal, Le Sapin d'Or, 1993.




    Affaire d’importance nationale : la mort du chef de la Milice française de Haute-Savoie à Thônes en 1943



    Le dimanche 21 novembre 1943, le chef départemental de la Milice française, le capitaine de réserve Gaston Jacquemin, ses adjoints, Roger Franc et Paul Courtois, en uniforme, accompagnés d’un chien berger… allemand, doivent aller, en traction avant Citroën, à La Clusaz à des fins de propagande. Ils ont réservé une table à l’hôtel du Midi à Thônes pour le déjeuner. Grâce aux informations fournies par des fonctionnaires des PTT favorables à la Résistance, celle-ci est prévenue de l’arrivée des miliciens. Le lieutenant Bastian, chef de secteur de l’Armée secrète, ordonne au corps franc de Thônes de capturer ces trois officiers de la Milice en vue de les échanger contre des maquisards prisonniers. Un groupe *1, commandé par André Guy et composé de Roger Cerri, de René Chalard et d’André Laruaz part immédiatement, à pied, de sa base des Etouvières.





    Entre-temps, les trois miliciens arrivent à l’hôtel du Midi, devant lequel ils garent leur traction, traversent le café du rez-de-chaussée plein à craquer après la sortie de la messe et s’installent à une table du restaurant au premier, déjà occupé par une trentaine de personnes dont des gendarmes… Vers treize heures, au moment où les miliciens demandent l’addition, le commando du maquis parvient à l’hôtel. André Laruaz est chargé de s’emparer de la traction, mais, le chauffeur ayant ôté un élément, il ne réussit pas à la faire démarrer et reste pour faire le guet.

    Les trois autres membres du commando pénètrent dans le bâtiment et, par l’escalier de la cuisine, grimpent à l’étage. René Chalard, revolver et pistolet aux poings, pousse vivement la porte à double battant en criant : « Haut les mains ! » Cependant, à cause de ses brodequins de montagne cloutés, il glisse sur le parquet ciré ! Le milicien Roger Franc tente alors de s’emparer du pistolet-mitrailleur qu’il a dissimulé sous sa veste déposée sur la table tandis que Gaston Jacquemin et Paul Courtois essaient de dégainer leur revolver logé dans leur étui de ceinture. Voyant cela, les maquisards ouvrent le feu avec leurs armes de poing *2. Certains consommateurs se jettent sous les tables ; le chien berger allemand demeure tapi. Les trois miliciens étant couverts de sang, les maquisards estiment qu’ils sont tous morts ; ils retiennent un gendarme qui fait mine de sortir sans doute pour donner l’alerte, puis, selon des témoins, descendent tranquillement les escaliers. Le groupe regagne ensuite, à pied, sa base des  Etouvières.

    Au restaurant, c’est la stupeur. Des clients s’enfuient à toutes jambes ; la salle se vide. Les propriétaires de l’hôtel appellent un médecin. Les gendarmes présents constatent le décès de Gaston Jacquemin et de Roger Franc. Paul Courtois, qui a fait le mort, n’est que légèrement blessé…


    Des historiens ont parlé d'assassinat, c'est-à-dire d'un meurtre prémédité ; or, si ordre avait été donné d'occire les miliciens, il aurait été plus simple et moins dangereux de les mitrailler au sortir de leur véhicule que d'intervenir à visage découvert au premier étage d'un restaurant bondé, où l'on se doutait qu'il y aurait des gendarmes ! En tout cas, comme c’est la première fois depuis la création de la Milice française en janvier 1943 qu’un chef départemental est tué par des résistants, cet événement a un retentissement national : le Secrétaire général de la Milice à Vichy, Joseph Darnand, se rend en personne aux obsèques des deux officiers tués, lesquelles ont lieu, en grande pompe, à Annecy le 24 novembre 1943. Par représailles, les miliciens décident d’exécuter, à leur domicile, des personnalités qu’on leur a indiquées comme juives, gaullistes ou communistes : le journaliste Elie Dreyfus, l’avocat Edouard Dreyfus et le commandant en retraite François Busson, âgé de soixante ans, ancien président des officiers de réserve républicains de Haute-Savoie, sont abattus ; l’épicier Louis Paget est mortellement blessé ; l’entrepreneur Albert Bel, responsable du mouvement Le Coq enchaîné, et le notaire Georges Volland, chef départemental de Combat - deux fonctions clandestines que les miliciens ignorent ! - sont gravement blessés de plusieurs balles. Après les funérailles, les autorités d’occupation décrètent le couvre-feu dans la ville pour vingt-quatre heures. Les Feldgendarmen arrêtent neuf personnes qu’ils expédient à Lyon au siège de l’antenne régionale de la police de sécurité allemande (Sipo-SD).



    *1 André Laruaz sera blessé par la Milice à Thônes le 5 février 1944 et disparaîtra en déportation ; André Guy sera tué par les Allemands aux Glières le 26 mars 1944 ; René Chalard sera tué en Indochine…

    *2 Roger Cerri a déclaré à Michel Germain (Histoire de la Résistance..., page 76, et Histoire de la Milice..., page 107, voir les sources ci-dessous) que son pistolet s'était enrayé et qu'il n'avait donc pas tiré. En tout cas, Gaston Jacquemin a été atteint à la tête, Roger Franc au ventre et Paul Courtois au bras. Selon Pierre Mouthon (Haute-Savoie, 1940 - 1945..., page 152), on aurait retrouvé onze étuis de cartouches de 7,65 mm et deux de 8 mm, ou étaient-ce encore des étuis de 7,65 mm ? car le calibre de 8 mm implique, en l'occurrence, un revolver qui n'éjecte pas les étuis, lesquels restent dans le barillet. En effet, il est fort probable que les projectiles provenaient des armes de poing en usage dans l'armée française à cette époque (voir le tableau ci-dessous). André Guy et Roger Cerri avaient, chacun, un pistolet alors que René Chalard, d'après R. Blanc (La vallée de Thônes et Glières..., page 64), tenait une arme dans chaque main : sans doute un pistolet et un revolver ! Ainsi, deux pistolets ont presque vidé leur chargeur (treize coups sur seize) et la vue du revolver a évoqué le calibre de 8 mm.

    Armes de poing Revolver d'ordonnance Pistolet semi-automatique
    année de mise en service 1892 1935
    poids non chargé 840 g 670 g
    longueur totale 240 mm 195 mm
    longueur du canon 117 mm 110 mm
    calibre 8 x 27 mm 7,65 x 19,7 mm
    vitesse initiale env. 225 m/s env. 305 m/s
    portée pratique env. 50 m env. 50 m
    cadence de tir pratique 12 à 18 cps/mn 18 à 24 cps/mn
    alimentation barillet 6 coups chargeur 8 coups


    Sources


  • Amis du val de Thônes, La vallée de Thônes et Glières pendant la Deuxième Guerre mondiale (1939 - 45), n° 9 et 10, volume 1, 1984.

  • DALOTEL, Alain, Le maquis des Glières, Paris, Plon, 1992.

  • GERMAIN, Michel, Histoire de la Résistance en Haute-Savoie - Le sang de la barbarie - Chronique de la Haute-Savoie au temps de l'occupation allemande - Septembre 1943 - 26 mars 1944, tome 3, Les Marches (Savoie), La Fontaine de Siloé, 1992.

  •  - , Histoire de la Milice et des Forces du maintien de l'ordre en Haute-Savoie - 1940 - 1945, Les Marches (Savoie), La Fontaine de Siloé, 1997.

  • MOUTHON, Pierre, Haute-Savoie, 1940 - 1945 - Résistance, Occupation, Collaboration, Epinal, Le Sapin d'Or, 1993.




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