ALAIN CERRI

ALAIN CERRI

Page complétée le 9 mars 2024.

Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !

Baudelaire, Les Fleurs du mal, « L’Horloge ».







English translation.




Pour me joindre.


Né à Annecy, province historique de Savoie (Voir généalogie partielle.)

Nationalité française.

Citoyenneté canadienne.
Au Canada de 1984 à 2000.
Au Québec de 1990 à 2000.

Bilingue français/anglais (+ italien).

Marié de 1983 à 2002.

Retraité le 1er janvier 2019.


Parcours professionnel en bref



  • EN SUISSE (2006 - 2018) : professeur de français (classes de baccalauréat international) à Genève.

  • EN FRANCE (2000 - 2006) : professeur de français et d'histoire-géographie près d'Annecy.

  • AU CANADA (1987 - 2000) : professeur de français (langue maternelle / langue seconde) et d'histoire au Manitoba, en Colombie britannique, puis au Québec.

  • EN FRANCE (avant 1984) : attaché technique, administratif et commercial.

    Service militaire (1978 - 1979) dans les forces françaises en Allemagne (F.F.A.).


    Etudes



  • AU CANADA :

  • 1990 - 1992 : études vers maîtrise de lettres françaises à l'université de Montréal.

  • 1984 - 1987 : études vers Bachelor of Education (licence d'enseignement, programme de quatre ans, matières principales en français et en histoire) à l'université du Manitoba à Winnipeg.

  • EN FRANCE :

  • 1964 - 1971 : études vers baccalauréat lettres classiques-philosophie (latin, anglais, italien) au lycée Berthollet à Annecy.




    English translation.




    To contact me.


    Born in Annecy, historical province of Savoie .

    French nationality.

    Canadian citizenship.
    In Canada from 1984 to 2000.
    In Quebec from 1990 to 2000.

    Bilingual French/English (+ Italian).

    Married from 1983 to 2002.

    Retired January 1st, 2019.


    Professional career in short



  • IN SWITZERLAND (2006 - 2018) : French teacher (International Baccalaureate classes) in Geneva.

  • IN FRANCE (2000 - 2006) : French and History-Geography teacher near Annecy.

  • IN CANADA (1987 - 2000) : French (mother tongue / as a second language) and History teacher in Manitoba, in British Columbia, then in Quebec.

  • IN FRANCE (before 1984) : technical, administrative and commercial attaché.

    National Military Service (1978 - 1979) in the French forces in Germany (FFA).


    Studies



  • IN CANADA :

  • 1990 - 1992 : studies toward Master of Arts (in French Literature) at the University of Montreal.

  • 1984 - 1987 : studies toward Bachelor of Education (four years program, majors in French and History) at the University of Manitoba in Winnipeg.

  • IN FRANCE :

  • 1964 - 1971 : studies toward Baccalaureate Humanities-Philosophy (Latin, English, Italian) at the lycée Berthollet in Annecy.




    Few men realize that their life, the very essence of their character, their capabilities and their audacities are only the expression of their belief in the safety of their surroundings.

    Joseph Conrad.



    La véritable réalité n'[est] dégagée que par l'esprit.

    Proust, Sodome et Gomorrhe II, Gallimard, "Quarto", page 1337.

    C'est toujours une invisible croyance qui soutient l'édifice de notre monde sensitif, et privé de quoi il chancelle.

    Proust, Albertine disparue, Gallimard, "Quarto", page 1939.



    Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point [...].

    C'est le coeur qui sent Dieu, et non la raison. Voilà ce que c'est que la foi ; Dieu sensible au coeur, non à la raison.

    La foi est un don de Dieu [...].

    Pascal, Pensées, IV, 277, 278, 279.



    Mais la foi ne va pas sans la raison : « La foi et la raison [Fides et ratio] sont comme deux ailes [quasi binae pennae videntur] qui permettent à l'esprit humain de s'élever [quibus animus hominis a(t)(d)tollitur] vers la contemplation de la vérité [ad contemplationem veritatis]. »

    Jean-Paul II, Encyclique Fides et ratio, 1998.


    Le catéchisme de l'Eglise catholique précise : Par la raison naturelle, l'homme peut connaître Dieu avec certitude à partir de ses oeuvres, évoquant donc la « preuve physico-téléologique » (relative à l'ordre du monde et à une finalité). Cependant, cette « preuve » n'établit qu'une forte probabilité (toutefois, lire le très éclairant ouvrage de Stephen Meyer, docteur en philosophie des sciences de l'université de Cambridge, Return of the God Hypothesis, Harper Collins, 2021 - Le Retour de l'hypothèse Dieu, Guy Trédaniel éditeur, 2023). En bref, sur ce point, je suis Bernard Sève (La question philosophique de l’existence de Dieu, Presses universitaires de France, 2010), qui, avec Kant, conclut : On ne peut pas démontrer l’existence de Dieu, mais on ne peut pas davantage démontrer son inexistence. En effet, concernant la « preuve cosmologique » (relative à la cause première) d’Aristote, brillamment réactualisée par Frédéric Guillaud (Dieu existe. Arguments philosophiques, éditions du Cerf, 2013), même si la régression à l’infini des causes ne satisfait pas l’esprit logique, le besoin d’une explication finale ne prouve pas l’existence d’un être « incausé », transcendant, absolument nécessaire, car l’entendement ne connaît que la nécessité conditionnelle. Quant à la « preuve ontologique » (relative à l’être) de saint Anselme, plus difficile à réfuter qu’il paraît de prime abord, elle demeure de l’ordre du concept, lequel n’implique pas l’existence.



    "Have you got family?" she asked.
    "No."
    "Parents?"
    "I said no. Lost them early."
    "No brothers, sisters? Cousins, even?"
    "Cousins, maybe. I don't keep in touch."
    She shook her head. "That's sad."
    "What's sad about it?
     [...] To you a solitary life is unimaginable. [...] But see that little skiff heading off toward the horizon, the one with the black sail?
    That's me. And I'm happy out there."

    Private Detective Philip Marlowe.



    Quibus enim nihil est in ipsis opis ad bene beateque uiuendum, eis omnis aetas grauis est ; qui autem omnia bona a se ipsi petunt, eis nihil malum potest uideri quod naturae necessitas adferat.

    Cicéron, Cato Major, De senectute.

    Ma traduction : « Bien sûr, à ceux [qui ne trouvent aucune] ressource en eux-mêmes pour vivre dans le bonheur et le bien, tout âge est pesant ; tandis qu’à ceux qui cherchent en eux-mêmes tous les biens, rien de ce que la loi de la nature impose ne peut sembler un mal. »

    Cursus est certus aetatis et una via naturae, eaque simplex, suaque cuique parti aetatis tempestivitas est data, ut et infirmitas puerorum, et ferocitas juvenum, et gravitas jam constantis aetatis, et senectutis maturitas naturale quiddam habeat, quod suo tempore percipi debeat.

    Cicéron, Cato Major, De senectute.

    Ma traduction : « Le cours de la vie est déterminé, route unique de la nature, sans détours, et à chaque étape de l’existence est accordé son caractère propre, de sorte que la faiblesse des enfants, la fougue des jeunes gens, la gravité de l’âge déjà mûr, la maturité des vieillards ont quelque chose de naturel, dont il faut tirer profit en son temps. »



    Beata est ergo vita conveniens naturæ suæ, quæ non aliter contingere potest quam si primum sana mens est, et in perpetua possessione sanitatis suæ ; deinde, si fortis ac vehemens, tum pulcherrima et patiens, apta temporibus, corporis sui pertinentiumque ad id curiosa, non anxie tamen, tunc diligens aliarum rerum quæ vitam instruunt, sine admiratione cujusquam, usura fortunæ muneribus, non servitura. […] Tunc enim pura mens est, et soluta omnibus malis, quum non tantum lacerationes, sed etiam vellicationes effugerit, statura semper ubi constitit, ac sedem suam, etiam irata et infestante fortuna vindicatura.

    Sénèque, De vita beata.

    Ma traduction : « Heureuse est donc la vie s’accordant avec sa nature propre, laquelle vie ne peut se réaliser autrement que si d’abord l’esprit est sain et en possession permanente de sa santé ; si ensuite il est fort et énergique, puis très beau et patient, s’ajustant aux circonstances, prenant soin de son corps et de ce qui s’y rapporte, toutefois sans anxiété, puis s’occupant des autres choses qui soutiennent la vie, sans étonnement pour aucune, devant se servir des dons de la fortune, ne devant pas s’y asservir. […] Il n’est d’esprit serein et dégagé de toute affliction que celui qui, échappant aux plaies déchirantes comme aux moindres égratignures, reste à jamais ferme où il s’est placé, certain de garder son assiette en dépit des colères et des assauts de la fortune. »



    Extrait du manuel d'Epictète (traduit du grec ancien) :

  • « Il y a des choses qui dépendent de nous ; il y en a d'autres qui n'en dépendent pas. [...] [Les premières] sont, par nature, libres [...] ; [les secondes] serviles. »

  • « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu'ils portent sur elles. […] Accuser les autres de ses malheurs est le fait d'un ignorant ; s'en prendre à soi-même est de quelqu'un qui commence à s'instruire ; n'en accuser ni un autre ni soi-même est d'un homme parfaitement instruit. »

  • « Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme tu veux, mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux. »

  • « A chaque accident qui survient, souviens-toi, en faisant retour sur toi-même, de te demander quelle force tu possèdes pour en tirer avantage. »

  • « La première et la plus importante partie de la philosophie est de mettre les maximes en pratique […]. N'en fais pas étalage, mais montre les effets de ce que tu en as digéré. »



    Voir la page sur le stoïcisme, une philosophie gréco-romaine





    Alain (à droite) et son frère Michel (1957 - 2013) en 1980 au sommet de la Tournette au-dessus du lac d'Annecy.




    Michel et son frère aîné Alain boulevard Taine à Annecy (maison de naissance).




    Alain au bord du Thiou à Annecy.




    Généalogie partielle



    M'intéressant peu à la généalogie, j'ai toutefois pu récemment, grâce à une amie, remonter, jusqu'au milieu du XVIe siècle, la lignée de ma grand-mère paternelle, Rosalie Octavie Joséphine VOLLAND, née à Choisy (Haute-Savoie) le 28 mars 1896, la mère de mon père, Roger, né à Annecy le 15 novembre 1921.


    Du côté de sa mère, Joséphine Françoise CONVERS, née à Thorens (Haute-Savoie) le 16 juillet 1869, ascendance paternelle (famille CONVERS) :


    Joseph, né le 21 septembre 1839 à Thorens (marié à Marie Vuagnoux, née le 24 septembre 1846 à Présilly)

    Jean-Claude, né le 10 octobre 1806 à Thorens (marié à Françoise Croset, née à Thorens)

    Jean-Louis, né en 1750 à Thorens (marié à Jeanne Michelle Chappaz, née le 15 décembre 1777 à Thorens)

    Jean, né le 2 mars 1719 à Aviernoz (marié à Nicolade Puthod, née en 1726 à Thorens)

    Pierre, né le 28 octobre 1682 à Aviernoz (marié à Pernette Biollay, née le 20 juillet 1683 à Aviernoz)

    Claude, né le 28 novembre 1626 à Thorens (marié à Jeanne Puthod, née le 4 juin 1641 à Thorens)

    Henry, né le 9 janvier 1584 à Thorens (marié à Pernette Gruaz, née à Thorens)

    Jacques (marié à Maurisaz ?)

    N.B. D'où vient le patronyme CONVERS ? Selon Guillemette de Beauvillé (« Les noms de famille de France tirés de noms de métiers, de charges et de dignités », Revue internationale d'onomastique, 1955, 7-2), « [dans les communautés religieuses,] les frères servants ont été nommés Convert, Convers, Converset (hypocoristique). Au début de la vie monastique, le « convers » était le religieux entré au couvent à l’âge de raison [en fait, à l'âge adulte], c’est-à-dire le « converti » [du latin conversus, au sens figuré, « complètement changé »] par opposition à l’« oblat » [du latin oblatus, « offert »], voué à Dieu dès son enfance. Au XIe siècle, le nom de « convers » s’appliqua au frère lai [« laïc » versus « clerc »] particulièrement chargé des tâches domestiques du monastère ». Beaucoup plus rarement, il s'agissait d’un juif ou d’un musulman converti au christianisme (on en trouve un exemple à Provins en 1297). Cela dit, les frères servants n'étaient pas seulement des tâcherons ; c'étaient souvent d'habiles artisans, voire de compétents administrateurs, qui ont largement contribué à la prospérité de leur ordre religieux, notamment en gérant de grandes exploitations agricoles, où ils dirigeaient des ouvriers salariés. Quoiqu'ayant prononcé des voeux d'obéissance, de pauvreté et de chasteté, les convers n'étaient toutefois pas assujettis à la règle monastique majeure, ne se consacraient pas à la prière et à l'étude à l'instar des moines de choeur, et pouvaient, dans une certaine mesure, se déplacer hors de la clôture afin d'exercer leurs fonctions.


    Du côté de son père, Elie Albert VOLLAND, douanier, né à Lamoura (Jura) le 28 septembre 1863, ascendance paternelle (famille VOLLAND) :


    Marin Joseph, douanier, né le 9 juin 1823 à Arbignieu (Ain) (marié à Marie Françoise Brachet-Pêtre, née le 18 juillet 1826 à Vieu en Valromey)

    Anthelme (junior), garde forestier, né en 1797 à Arbignieu (marié à Marie Poncet)

    Anthelme (senior) (marié à Antoinette Rey-Rajus)



    Lignée de ma mère, Vera, née en Vénétie (province de Vicenza) le 4 juin 1922 :


    Son père : Giuseppe NICOLETTI, né en Vénétie (province de Vicenza) en 1876, de Matteo NICOLETTI et Angela GREGO, nés dans le royaume de Lombardie-Vénétie (regno Lombardo-Veneto).

    Sa mère : Oliva NARDINI, née en Ligurie (province de La Spezia) en 1888, de Michele NARDINI et Assunta MACCACI, nés dans le royaume de Piémont-Sardaigne (regno di Sardegna).




    Pour finir sur une note... juste (!), voici un judicieux conseil de Molière dans Les Fourberies de Scapin :

    SCAPIN.— Eh, Monsieur, de quoi parlez-vous là, et à quoi vous résolvez-vous ? Jetez les yeux sur les détours de la justice. Voyez combien d'appels et de degrés de juridiction ; combien de procédures embarrassantes ; combien d'animaux ravissants par les griffes desquels il vous faudra passer : sergents, procureurs, avocats, greffiers, substituts, rapporteurs, juges et leurs clercs. Il n'y a pas un de tous ces gens-là, qui, pour la moindre chose, ne soit capable de donner un soufflet au meilleur droit du monde. Un sergent baillera de faux exploits, sur quoi vous serez condamné sans que vous le sachiez. Votre procureur s'entendra avec votre partie, et vous vendra à beaux deniers comptants. Votre avocat, gagné de même, ne se trouvera point lorsqu'on plaidera votre cause, ou dira des raisons qui ne feront que battre la campagne, et n'iront point au fait. Le greffier délivrera par contumace des sentences et arrêts contre vous. Le clerc du rapporteur soustraira des pièces, ou le rapporteur même ne dira pas ce qu'il a vu. Et quand, par les plus grandes précautions du monde, vous aurez paré tout cela, vous serez ébahi que vos juges auront été sollicités contre vous, ou par des gens dévots, ou par des femmes qu'ils aimeront. Eh, Monsieur, si vous le pouvez, sauvez-vous de cet enfer-là. C'est être damné dès ce monde, que d'avoir à plaider ; et la seule pensée d'un procès serait capable de me faire fuir jusqu'aux Indes. […]
    ARGANTE.— Je veux plaider.
    SCAPIN.— Mais pour plaider, il vous faudra de l'argent. Il vous en faudra pour l'exploit ; il vous en faudra pour le contrôle. Il vous en faudra pour la procuration, pour la présentation, conseils, productions et journées du procureur. Il vous en faudra pour les consultations et plaidoiries des avocats, pour le droit de retirer le sac, et pour les grosses d'écritures. Il vous en faudra pour le rapport des substituts, pour les épices de conclusion, pour l'enregistrement du greffier, façon d'appointement, sentences et arrêts, contrôles, signatures et expéditions de leurs clercs, sans parler de tous les présents qu'il vous faudra faire. […]




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